Extrait du journal

Mais nous n’hésitons pas à considérer comme la cause principale de notre revanche du 18 octobre, l’empêchement au moins partiel apporté aux manoeuvres dont les réactionnaires s'ôtaient montrés si prodigues avant le premier tour de scrutin. Grâce à la surveillance exercée, les connivences coupables ont dû s’effacer. Les fonctionnaires ont dû rentrer dans l’ordre et obéir enfla à ces prescriptions de neutralité qu'au premier tour trop d’entre eux avaient interprétées comme un simple encouragement à l’hostilité. La pression cléricale n’a plus pu s’exercer avec la même impunité. Les pièces de cent sous n’ont plus circulé avec une facilité aussi grande. Les maires réactionnaires, lus gros propriétaires et les industriels inîéjdôs au clergé n’ont plus eu la faculté de fausser le vote par une aussi odieuse intimidation de leurs administrés, ouvriers ou employés. En un mot, le vote, indignement sophistiqué le 4 octobre, a été à peu près libre cette fois : voilà pourquoi les républicains l’ont emporté....