Extrait du journal

La Chambre renferme, à droite et à gauche, quelques spécimens du type. M. Roux-Ciostadeau, député de la Drôme, le représente avec un beau relief à l’extrême gauche. Dans le Rappel d’hier, 'M. Roux-Costadeau caresse la République, celle du moins que nous avons, do gentils coups de boutoir. Il ne ménage rien, ni personne, et beaucoup en garderont les côtes endolories. Pour ce terrible homme, notre République n’est qu’une façade et un mensonge, couvrant mal, très mal des réalités qui n’ont rien de reluisant. Ecoutons sa diatribe : ■ \La République est une anarchie. Le Parlement est une pétaudière. Les partis sont des meules de boufalog'ucs enragés. La démocratie, habituée par les politiciens à croire que le budget peut la nommer, est tombée au niveau de la plèbe romaine ; ils en ont fait un ramassis de mendiants. Du plus obscur au plus illustre des citoyens, la course à la canée est devenue la règle impérieuse. L'impuissance parlementaire vient de là. L’instabilité du pouvoir a pour cause cette cause. L'affaiblissement de la nation, la consomption du régime ont pour raison cette raison. Ccst bien l’avis de du Mesnil, c'est le vôtre, et c'est le mien. S’est-ce pas, Scmbat ? ...Alors, que faut-il faire ? Je l’ai dit à mes électeurs : démolir la baraque, construire une maison nouvelle ; assurer au chef de l’Etat des pouvoirs réels ; sauvegarder la durée des ministères en choisissant, dans le sein du Parlement, le seul président du conseil ; assigner de justes bornes mu prétentions fatigantes des personnages qui veulent être ministres n’importe Comment et à tout prix ; réaliser• la réforme électorale ; réduire de moitié le nombre des foulés et celui des sénateurs ; éduquer le peuple pour qu'il cesse d’être une cohue de quémandes et d'esclaves /...