Extrait du journal

Il n’en est décidément pas des portes vulgaires commode celles par lesquelles entrent et sortent les ministres : les premières, Musset le prétend du moins, doivent être ouvertes ou fermées, quant aux secondes, ( lies jouissent du privilégie pouvoir rester er luso moins longtemps entr’ouvertes. Aussi La France s’est-elle trop avancée, en annonçant hier soir la retraite du cabinet Duclorc. La nouvelle vraie, à trois heures de l’après-midi, ne l’était plus à six heures du soir. Ce n’est pas, du reste,.que l’édifice ministériel soit à l’heure actuelle d’une solidité à toute épreuve. Il est même intlnimcnt probable (pie s’il néglige de suivre les conseils que ne manquera pas de lui apporter la nuit prochaine, le cabinet Duclorc sera hors d'état de résister à l’assaut qui lui sera donné par les partisans de la double proposition Floquet-Lockroy. On trouvera plus loin les détails les plus circonstanciés sur la situation qu’il a plu au ministère de prendre, vis-à-vis de la majorité de la commission hostile à ses projets de loi relatifs aux prétendants. Si nous en croyons un de nos confrères, au cours du conseil qui s'est tenu hier à l’Elysée, M. Duclorc aurait proposé de modifier le texte de l’article 1er du projet p méso 11 té par M. Fa 11 aères et dont voici la teneur : «Un décret du Président de la République rendu en conseil des ministres, pontv'a enjoindre à tout membre d’une des familles qui ont régné en France, et dont la présence serait de nature à compromettre la sûreté de l’Etat, do sortir immédiatement du territoire do la République. »...