Extrait du journal

Des meuniers qui ont acheté du blé à des prix supérieurs ù la taxe sont poursuivis devant le tribunal civil de la Seine. Personne ne s’imaginera que c’est par dilettantisme ou par plaisir qu’ils ont payé plus cher que n'a décrété la loi, alors que la farine elle-même est taxée sur la base du prix légal du blé. Ils se disposent, diton, à faire valoir que la taxation n’ayant pas rendu le grain plus abondant, ils ont dû subir les exigences de leurs vendeurs, sous peine d'être obligés de fermer leurs moulins. Logiquement, on devrait donc poursuivre légalement les vendeurs initiaux. c’est-à-dire, en définitive et dans la pipait dus cas, les cultivateurs qui n’ont pas voulu céder veuve blé au prix maximum légal de 33 Ji anus : la loi est la loi et doit être respectée par tous. Seulement on se rendra compte de la gravité des conséquences auxquelles la taxation aboutit, à moins que la lui ne se vît appliquée de façon arbitraire, selon les espèces, et qu’un vendeur à l’origine pût se soustraire à ses .obligations quand le destinataire y sera strictement assujetti....