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Le Progrès de la Somme, 31 décembre 1934

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Le Progrès de la Somme
31 décembre 1934


Extrait du journal

L’extrême civilité des maîtres qu'il aima aux séminaires d’Issjr et de Saint-Sulpice lui avait laissé un souvenir dont il avouait n’avoir jamais pu se détacher. C’était une politesse qui s’étendait à tous, sans distinction de classes, cette politesse française qui faisait que Louis XIV, s’il rencontrait dans ses grands escaliers de marbre une chambrière, la saluait de son chapeau frisé de plumes blanches, comme s’il eût croisé une duchesse à tabouret. Je soupçonne Renan d’avoir eu beaucoup d’action mêlée à beaucoup de bienveillance. Les mœurs n’avaient pas atteint en 1875 ou 1880 au degré de liberté où nous les voyons, mais il s’en plaignait en souriant : « Observer dans un monde qui n’est. plus fait pour la civilité les bonnet règles de l’honnêteté d’autrefois, ce serait jouer le rôle d’un véritable niais et personne ne nous en saurait gré. Dès qu'on se sent poussé par des gens qui veulent prendre les devants, le devoir est de se reculer, d’un air qui signifie : < Passez. Monsieur. »....
Le Progrès de la Somme (1869-1944)

À propos

Le Progrès de la Somme est un quotidien départemental publié dans la ville d’Amiens et fondé par René Goblet, Frédéric Petit et Jules Lardière en mai 1869. Face à son concurrent Le Journal d’Amiens, catholique et conservateur, il se place comme un organe républicain de gauche, plus grand titre de Somme pendant toute la IIIe République.

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