Extrait du journal

Et, — voici ce qui prouve qu’il est bon de se métier de la littérature — M. de V ogüé le sent aussi. Dans la préface du livre de M. Marius Vachon, il ne se souvient plus de la « soupe nationale » et reconnaît que le même frisson qui a secoué la France a secoué la Russie : « Pendant une longue suite dejours.le fil électrique nous a transmis les vibrations correspondantes aux nôtres.les battements de tous les cœurs qui palpitaient à l’unisson entre la mer Blanche et la mer de Crimée. » Et il proclame Faquiescement passionné des deux peuples à l'union, à la paix ; il aperçoit la sainte Russie debout.la main dans la main de la France. Ce miracle que les caricaturistes de Berlin nes’expliquentpas. apparaît à M.de Vogué comme un miracle d’amour. La France aime la Russie, bien qu’elle soit différente, ou peut-être à cause de cela, et la Russie aime la France : il n’y a pas d’autre raison. <- L’introduction de l’amour dans la politique, c’est là l’aspect le plus frappant parmi tant d’aspects nouveaux qui sont ouverts sur le versant inconnu où descend la vieille Europe », un aspect qui enchante le romancier et détourne de Gog et Magog sa littérature de virtuose....