Extrait du journal

L’Elat-lampon placé sous le protectorat de la Chine, c’est-à-dire sous la garde et le despotisme des Pavillons chinois,des Hos, ces pirates réguliers analogues à ceux qui encombrent encore (avec 1 appui et l’or du commerce britannique) nos frontières orientales du ondin, ce serait un coin de plus fortement entré dans nos possessions de l’Indo-Chine, pour les avilir, les troubler, les rendre inhabitables. Nous avons à refouler la Chine, et non pas à la convier à nous enserrer de ses cercles militaires. Nous avons à en finir avec la piraterie, et non pas à la constituer en régime de gouvernement sur toutes nos frontières utiles. Au leu de nous donner vers la Chine a joute coinmercuriale que la libre possession du Mékong et du Nam-IIou représente, 1 Etattampon nous garantirait à jamais deux inestimables bienfaits : la perte de tout trafic avec l’intérieur et 1 insécurité absolue des trois quarts de notre colonie tonkinoise. Nous avons à exercer sur le Mékong, en faveur des indigènes comme en notre faveur propre, une police qui élimine les aventuriers chinois, les espions, les agitateurs, les anarchistes de race jaune trop souvent soudoyés par es bandits de race blanche. 11 nous faut pour cela nos coudées franches. Le droit commun. Nous sommes voisins de l’Angleterre en Europe,et elle n’oserait plus nous demander de iui fournir, en guise d Etattampon, nos rives de la Manche. Nous lui répondrions tout de gode de neutre biser los siennes, si elle redoute si nerveusement notre contact. Si elle veut tamponner. qu’elle tamponne chez elle. Les bourrelets à votre fenêtre, voisine ; nous n'avons pas à murer notre jour pour vous plaire, la belle....