Extrait du journal

M. Fougerey, marinier à bord de la péniche Acacia, amarrée sur le petit bras d<3 la Seine qui sépare le boulevard Bourdon de lie de la Grande Jatte, à hauteur de la rue Peironet, remarquait, hier vers 9 h. 15, un corps qui flottait entre deux eaux. Il semblait couché sur le dos, la tête en arrière dans le courant, et, chose qui frappa M. Fougerey, parce qu'inhabituelle chez les noyés, avait les bras croisés au-dessus de la tète. Le marinier appela M. Cartier, propriétaire de la péniche, et, après lui avoir montré sa découverte, monta avec lui dans une barque. Us s'approchèrent du corps et s'apprêtaient j à le sortir de l’eau à l’aide de gaffes lorsqu’ils poussèrent un cri d'horreur : ce n’était pas un cadavre entier qu'ils amenaient, mais un débris humain, auquel il manquait les jambes et la partie inférieure du bassin. Surmontant le dégoût qui avait failli leur faire lâcher prise, les doux mariniers hissèrent le macabre débris dans leur barque et regagnèrent la rive...