Extrait du journal

L’idéal (-.es partis a été noyé par les profits matériels et aucun parti n'y a échappé. Voilà la raison qui fait que la masse abandonne de plus en plus les urnes. Ne cherchez pas midi à quatorze heures, elle est là. Cette masse du suffrage universel sait trop que le programme qui lui est présenté sera lettre morte au lendemain de l’élection. Elle ne veut plus ignorer, par suite d’une trop longue expérience, que les hommes en qui elle a eu confiance pour gérer les affaires du pays, au lieu de résister à la démagogie l’ont, au contraire, cultivée et encouragée trop souvent à leur profit, et le mépris que ces gens-là lui ont témoigné en agissant de la sorte, maintenant qu’elle se rend compte du précipice où cela mène, lui soulève le cœur. N’est-ce pas tout à son éloge et cela ne prouve-t-il pas que c’est d’elle, d’elle seule, reconnaissant enfin ses vrais chefs dans ceux qui l’avaient avertie et que les profiteurs lui avaient appris à méconnaître, que peut, que doit venir le salut ? Certainement! Depuis lu guerre, ce n’est qu’une suite erreurs, le contraire même d’une chaîne de prospérité, sauf pour ceux qui abusèrent de tout, notamment des lois mal faites — se rappelle-t-on celle des dommages de guerre, dont j’avais déposé le premier texte, totalement différent de celui qu’on adopta, qui valurent à certains trop privilégiés des habitudes de dépenses exagérées, dont ils ne peuvent ni ne veulent plus se passer maintenano ? Or, ce sont ceux qui se sont ainsi constamment trompés, qui ont toujours occupé les premières places, qui sont cause de toutes ces fautes si lourdes, meurtrières du pays, qu’on remet indéfiniment en place....