Extrait du journal

On sent, si on a lu l'œuvre de, Taine, avec quelle âpre passion il fait le procès du peuple de la Révolution. C'est d'une critique trop systématique.A la vérité,. si l'on distingue les violences odieuses de la populace abandonnée à elle-même et des actes sanguinaires d'un banditisme vuLgaire, il reste une œuvre formidable avec ses erreurs, ses fautes et ses crimes même, mais pour lesquels les responsabilités sont singulièrement partagées. Taine, en faisant l'étude de cette œuvre, constate avec complaisance les mérites des grands corps de l'Etat, de l'élite intellectuelle, scientifique, artistique du pays, de son aristocratie, et il enregistre, sans rien omettre, les services rendus par eux au cours de notre histoire nationale, et il montre tout ce qu'ils apportèrent à la France de gmn, deur et de puissance ; et, sur cette constatation d'une action qui fut féconde dans des temps passés, il les excuse, assez rapidement, de leur légèreté, de leur insuffisance et de leur lamentable impéritie dans les temps de troubles et d'effort viril. S'il y a dissolution de la société, c'est à peine s'il apparaît qu'il y a de leur faute....