Extrait du journal

Ce serait une triste chose, si la thèse mise en action par M. Capus, dans sa dernière œuvre dramatique, répondait rigoureusement à la réalité. On connaît cette thèse ; l'auteur a pris la peine 'de la préciser lui-même dans un récent article de journal. Deux hommes sont en présence, qui incarnent deux morales, ou plutôt deux caractères opposés, et qu'il nous est donné d'observer chaque jour. L'un représente la volonté sans la conscience, la volonté implacable que n'arrête aucun scrupule, aucun remords, aucune pitié, et qui va droit à son but. L'autre, au contraire, âst la conscience ou le cœur sans la volonté, c'est-à-dire la bonté unie à la faiblesse et qui se trouvera désarmée dans l'âpre mêlée sociale, où la victoire demeure en définitive au plus tenace, au plus énergique, au plus rusé, au plus fort....