Extrait du journal

Cette opinion la voici. Nous estimons profondément regrettable que l’homme qui a représenté la France et sa politique extérieure dans toutes les assemblées internationales depuis six ans et dont la personnalité est devenue de ce fait, à tort ou à raison, un symbole, ait été exposé par ses amis, comme par ses adversaires, à subir léchez retentissant où l’Étranger a cru voir la preuve de l’instabilité et, ce qui est pire, du manque de sincérité de notre attitude dans les affaires internationales. Il importe peu, en l’espèce, de savoir lequel, de M. Doumer ou de M. Briand, avait le plus d’aptitude ou de mérite pour la Présidence de la République. Ce qui est grave et, croyons-nous, sans exemple, c’est, indépendamment des personnes, que l’on ait semblé faire de la politique extérieure de la France l’enjeu d’un scrutin secret dont jamais, dans une élection, on n’a pu prévoir l’issue, l’issue étant déterminée en définitive par des considérations individuelles qui échappent à toute responsabilité publique....