Extrait du journal

avènements internationaux ont levé, en partie, le point d'interrogation laissé en suspend par la conférence de Stresa. Il semble désormais établi que, s'il n’y a eu à Stresa ni pacte, ni traité, il y a eu du moins des engagements dont la valeur morale s’avère importante et efficace. On observe une fermeté nouvelle d’attitude, de langage et de résolution de la part de l’Angleterre au regard de l’Allemagne, une orientation plus nette de l’Italie vers les solutions désirables des problèmes de l’Europe centrale. La signature du pacte franco-soviétique laisse sous-entendre plusieurs consentements préalables. Enfin, il y a un certain repli de l’Allemagne dans sa manière générale de s’exprimer et de se comporter, en particulier par son acceptation de l’arbitrage dans son conflit avec la Suisse. Certes le grand discours d’Hitler, en treize points, ne retire rien des visées de l’Allemagne vers l’Est et le Centre de l’Europe. Mais les forces qui garantissent la paix européenne sont plus cohérentes. On a le sentiment d’une détente, ou tout au moins d’un report dans la menace des périls extérieurs....