Extrait du journal

remplacent pas les aliments indispensables que sont le pain et la viande. C’est ce que le citoyen Vaillant, au nom du parti socialiste, a brièvement et nettement dé montré. Or, est-ce que le soldat reçoit quotidienne ment la quantité de viande qui lui est néces saire ? Non, de l’avis unanime des chefs du Service de Santé qui ont demandé que cette ration'fût portée de 300 à 360 grammes par jour et addi tionnée de 30 grammes de saindoux. S’inspirant de ces avis autorisés, Vaillant a donc sollicité et obtenu de la Chambre, le vote dont nous nous réjouissons et qui complète si heureusement celui qui a trait à la distribution de vin, de bière et de cidre. Il n'y a qu’un nuage à tout cela : c’est que le crédit est encore insuffisant pour répondre aux si légitimes préoccupations de Vaillant et du Service de Santé Militaire. En effet, pour que le soldat eût son ordinaire augmenté de 60 grammes de viande et de 30 grfammes de saindoux, ce n’est pas « cinq » millions qu’il aurait fallu voter mais« traite » — neuf pour la viande et quatre pour le sain doux. Vaillant à qui la remarque a été faite par le rapporteur du budget de la Guerre a pourtant accepté de modifier la portée de son amende ment. Et il a eu raison î Ce n'est pas, sans doute, de la politique du « tout ou rien », mais c’est de la philanthropie sage, à laquelle applaudiront tous les pères de famille ,en attendant mieux. G. SIAUVE-F.VAUSY....