Extrait du journal

nom vous est certainement connu, si ma figure ne l’est pas. Il est temps d’arrêter ce scandale. Je vous en préviens dans votre intérêt même... Si vous voulez des preuves, en voici. Et il fouilla ses poches, pour y prendre son portefeuille, attendant l’effet prévu. Mais le brigadier ne manifesta aucune émo tion en entendant ces paroles, et répliqua très sèchement * — Il est fâcheux, mon général, qu’un hom me tel que vous se soit abaissé aux actes qui vous sont reprochés. Mais vos grades, votre noblesse et votre fortune ne m’empêcheront pas de faire mon devoir. La loi est égale pour tous. . . ... .. — Pas de phrases, brigadier, ma liberté, de suite, ou vous sauterez 1 J ai le bras long. — Vous ne me ferez pas sauter du tout, monsieur le baron ! Vous me vaudrez au contraire de l’avancement. Quelle belle affair e nous allons avoir avec vous ! Je vois d ici les titres, en manchette, dans les journaux « Un scandale aristocratique. Le satyre du Bois de Boulogne. » — Insolent. On n’osera pas. - Soyez tranquille, le Parquet se fera une joie de marcher ; il y a de jeunes substituts républicains auxquels vous vaudrez une place de procureur. Ah 1 ah ! et moi je peux espérei un commissariat. . Mais c’est infâme ! c'est un coup monte Vous savez que je suis innocent. — - Innocent ? je ne le crois pas, ni ceux qui vous ont vu tantôt sur ce banc... Allons a la boite ! mon général ! Tenez, ce que j ut de plaisii à boucler un gros bonnet de ce régime de l’Empire que je hais et que je méprise. Je suis le fils d’une victime du Loup d Etat. moi ! . .... , . Clabat baissa la tête. La fatalité s en mêlait vraiment ! Voilà maintenant qu il tombait, dans- ce policier, sur un parvenu de la poli-...