Extrait du journal

tait mystérieusement d’une maison de la fa- J çade de l’Esplanade. Son instinct de brigandage l’emporta sur la prudence. — Toi, la belle, se dit-il entre les dents, tu vas me payer les infidélités que tu fais à ton mari, car je parie à tes précautions que tu dois être mariée. Attends un peu. Je t’apprendrai ù sortir de chez ton amant à une heure du matin. Et se dissimulant le long du mur, il laissa la femme, une jeune dame, mince, élégante, s’engager dans la rue. Pas une âme sur les trottoirs déserts. Dans les grands hôtels endormis, pas une lumière aux fenêtres. Cupert s’élança derrière l’inconnue, en lui intimant l’ordre de s’arrêter, avec des psst menaçants. Epouvantée, elle se mit à courir; mais il eut vile fait do rattraper la distance qui les séparait, et brusquement, après avoir dépas sé la femme, il se planta devant elle, barrant le passage. — Hé! la belle, dit-il de son ton le plus bourru, on fait le quart par ici, maintenant. Montrez un peu yotre carte. — Monsieur! fit la jeune dame terrorisée. Je ne sais pas ce que vous me voulez... Quelle carte ? — Ne faites pas l’imbécile, ça ne prend pas avec moi. Allons, dépêchez... Votre carte du service des mœurs, bon Dieu de Dieu ! — Laissez-moi, cria la femme. Vous me prenez pour une autre. Je suis mariée. C’est abominable. Mariée! Mais c’est tout ce que voulait sa voir Cuveher. Il la tenait à sa discrétion, en l’effrayant avec son man. — je ne coupe pas là dedans, la petite mère Vous êtes connue.. D ailleurs, si vous étiez mariée, est-ce que vous vous promène riez à cette heure-c,, loin de chez vous. Vous...