Extrait du journal

En ce jour anniversaire, le meilleur moyen, d’honorer la mémoire du grand poète et du grand citoyen que fut Victor Hugo, c’est de relire quelque paye d'une de ses œuvres. Vr, c’était hier l’anniversaire de la Révolution de 1848; peu de temps après, le * décembre 1851, les « défenseurs de l’ordre, de la famille et de la propriété » égorgeaient le peuple et la République. Victor Hugo avait salué avec enthousiasme la Révolution ; il flétrit le coup d’Etat, il marqua au front d’un ineffaçable stigmate les auteurs du 2 décembre. Dans son immortel pamphlet des « Châtiments », iZ glorifia les victimes, il souffleta les bourreaux. Quand l'Archevêque de Paris chanta le Te Deurn et bénit le crime du vainqueur. Vie for Hugo lui cria sa colère et son dégoût en ces strophes vi brantes : Prêtre, ta messe, écho des feux de peloton, Est une chose impie. Derrière toi, le bras ployé sous le menton, Rit la Mort accroupie. Prêtre, on voit frisonner, aux deux d’où nous Les anges et les vierges, [venons, Quand un évêque prend la mèche des canons Pour allumer les cierges. J"u veux être au Sénat, voir ton siège élevé Et ta fortune accrue ;...