Extrait du journal

Ce qui fait la gravité de la situation actuelle, c'est que les causes de la crise que nous traversons sont à la fois multiples et solidaires. Vous ne pouvez pas prétendre y remédier en les isolant les unes des autres Il tout agir sur toutes simultanément. Nous souffrons d une pénurie de moyens de transport terrestres et maritimes. Lorsque les compagnies de chemins de fer auront établi un programme de reconstruction de leurs voies ferrées, d’achat a un matériel nouveau, il ne suffira pas de le réaliser Le charbon joue un rôle capital dans l'exploitation de nos voies ferrets. L'acheter à l'étranger ? Vous savez la, situation de notre change. Il faudrait donc accroître au maximum la production dans nos mines nationales, en même temps, pour économiser le charbon, mettre en valeur nos richesses en houille blanche, utiliser la tourbe, le lignite, etc. Pour mieux utiliser le tonnage maritime insuffisant dont nous disposons et pour éviter de payer au pavillon étranger le lourd tribut dun fret exorbitant, il faudrait augmenter notre production pour diminuer nos importations : en blé, par exemple. Cela d'ailleurs ne nous empêcherait pas d'être obligés de construire des navires ou d'en acheter à Vétranger. Nouveau problème, lui-même déjà singulièrement complexe, qui met en cause l'état de nos industries métallurgiques. Et pas un de ces problèmes dont la solution ne relève pour une part de notre situation financière. Ainsi, toutes les questions économiques dont dépend la vie de la nation s'enchevêtrent, se commandent les unes les autres....