Extrait du journal
quef — de cette passionnante Mwlamp Bopary qui m’avait pris au cœur, sur bancs du collège, à seize ana et que, tout en la sachant de mémoire, je relirai jusqu'à la impie mes jours 1 Me trouver enfin là, seul à seul, devant Flaubert, l'écouter et lui parler. Comme le cœur me battait, le dimanche, en gravissant les cinq étages! Après une heure de conversation avec le paternel grand écrivant, enthousiaste et brave homme, un coup de sonnette. — * Ça,e’est Guy, me dit Flaubert; ne vous dérangez pas ! » — Et jo vis entrer un jouit homme de vingt-cinq ans environ, coloré do teint, vigoureux et bien découplé, un gaillard dont la santé, l’intelligence hardie et l’exubérance rondeur m’attirèrent tout de suite. Flaubert nous présenta l'un à l’autre. Pois, de nouveaux coups de -sonnette. Le cabinet do travail se peupla peu à peu. Edmond de Gencourt, Ivan Tourgucneff, Daudet, Zola, je ne sais plus quels autres visiteurs habituels, arrivèrent. Jo laisse à- deviner si l’on parlait littérature, et si, heureux de me sentir là .pour la première fois, j’écoutais avec avidité. Tout à coup," la conversation ayant tourné, on parla femmes. Comme un cheval de guerre, frémissant an butin
À propos
Le Réveil est un journal à tendance radicale, lancée en octobre 1877 par Valentin Simond, créateur de plusieurs auteurs publications de la même mouvance politique parmi lesquels se trouvent Le Peuple et La Marseillaise. C’est d’ailleurs cette dernière que reçoivent les abonnés du Réveil entre mars 1878 et janvier 1880, lorsque des difficultés financières compliquent la publication de leur journal. Ces difficultés furent constantes pendant toute l’existence de la publication, qui a été contrainte de modifier ses modalités d’édition à plusieurs reprises.
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