Extrait du journal

Devant la petite gare qui surplombée la tranchée verdâtre d’où s’échappe tous les quarts d’heure un paquet de vapeur cotonneuse lancé par les locomotives du chemin de fer de ceinture, il y a encombrement : omnibus, tramways, fiacres, coupés de maîtres, tombereaux, tapissières de blanchisseurs, baquets de marchands de vin, se tassent arrêtés par la barrière qui est là tout auprès Quelques vilocipèdistes hardis zigzaguent d toute vitesse et cavaliers et amazones filent au grand trot quand même dans la direction du bois de Boulogne dont on aperçoit à gauche les taillis étiques et les allées plates qui se perdent le long des fossés des fortifications ; à droite le parc de Neuilly, et les terrains poudreux et sales de Levallois ; l’air des champs et la senteur des arbres se mêlent aux nauséabondes exhalaisons des terrains pierreux de la zone en friche. Le luxe et les élégances côtoient la misère et la saleté aussi bien à cette porte de Paris qu’en plein...