Extrait du journal

•Je connais dans mes Pyrénées maint abrupt raidillon, maint sentier rocailleux, ; où ne peuvent s’aventurer les pieds qui J n’ont jamais foulé que les planesgrandes ‘ routes ou l’asphalte des trottoirs. Mais moi, frère des saris, séduit par le mystère des montagnes et avide d’ascensions, je me suis de bonne heure familiarisé avec les plus durs caprices du roc. Eh bien, ces géantes de granit sont bonnes, et celui qui ne se laisse pas effrayer par leur physionomie souvent rébarbative, est tôt ou tard récompensé de sa foi filiale. Les pentes sèches mènent à des chemins inconnus, feutrés d'herbe fine et de mousses merveilleuses. Et l’on trouve, dans tel creux abrité, toute une flore sauvage d’une délicatesse inouïe, mille fois préférable, à mes yeux,à la richesse bourgeoise des corolles civilisées....