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Le Révolté, 5 février 1887

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Le Révolté
5 février 1887


Extrait du journal

Comme il fallait s’y attendre, l’acte de Duval a soulevé les colères de la presse bourgeoise, mais en cela rien que de très naturel : les journalistes bourgeois sont dans leur rôle de chiens de garde de la propriété : ils crient « Au voleur! » en échange delà pâtée qu’on leur donne. Mais le spectacle dévient écœurant lorsqu’on voit prendre part au concert de vocifération des individus qui, pour se faire une popularité, ont prêché de tout temps que la propriété est un vol fait au préjudice des travailleurs ; que ceux-ci y ont autant de droit que ceux qui la détienne, et que le but de la révolution devra être de la faire revenir à la collectivité. Et lorsqu’un impatient brise les vitres et essaie de mettre en pratique les théories que ces messieurs ont plus ou moins prêchées, il faut les voir prendre des mines de prudes effarouchées, en criant bien haut qu’ils ne sont pas solidaires de ces actes, et qu’eux les « honnêtes », les « purs », ils n’approuvent pas ces « actes condamnables»....
Révolté

À propos

Le Révolté est un journal à tendance anarchocommuniste fondé notamment par Pierre Kropotkine et François Dumartheray à Genève en février 1879. En 1884, la publication s’installe rue Mouffetard, à Paris. Elle est sous la direction de Jean Grave depuis 1883, ce dernier fera participer Élisée Reclus. Initialement un bimensuel, le journal devient un hebdomadaire à partir de mai 1886. Il est un des principaux organes doctrinaux de la mouvance anarchiste de la fin du XIXe siècle. En 1887, il prend le nom La Révolte et disparaît en 1894 à la suite des lois scélérates.

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Données de classification
  • duval
  • france
  • chambre