Extrait du journal

Les difficultés du terrain et les frais de l’entreprise ne sont pas les seuls obstacles qui aient empêché jusqu' ce jour l'exécution du canal de communication entre les deux océans, par le lac de Nicaragua et le fleuve Saint-Jean. Des liiiïerond* publique» survenus entre la république de la Nouvelle -Grenade et celle île tiiiateinala ont aussi puissamment contribué à faire ajourner les plans les plus avantageux et les mieux conçus. Ces deux états sont depuis longtemps en querelle pour la possession de la partie du littoral ou aboutirait l’extrémité orientale du canal de jonction. Le litige porte sur la cèle habitée par les Indiens-Mosquetos, et sur le point où le Saint-Jean mêle sus eaux à celles de la merdes Antilles. Aussi , quand la république du Guatemala a voulu s’occuper de la communication par cette voie, la Nouvelle-Grenade s’y est opposée , en revendiquant ses droits de propriété sur le territoire que doit traverser une partie du canal. U en est résulté l’impossibilité de rien conclure avec de* compagnies étrangères, ni de rien entreprendre de sérieux. Quiconque aurait voulu se charger de ce grand travail, aurait obtenir, au préalable, l’autorisation dos deux républiques, ou se mettre en état île guerre avec elles, pour s’emparer du terrain contesté....