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Le Sémaphore de Marseille, 6 août 1858

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Le Sémaphore de Marseille
6 août 1858


Extrait du journal

. Les adversaires de l’alliance anglaise dissimulent mal le dépit que leur inspire la visite de la reine Victoria , 6 Cherbourg. Ils ce savent plus où se prendre pour atténuer l’impression généralement si favorable de l’amicale entrevue des deux souverains , au milieu de circonstances qui semblaient faites pour éveiller des deux côtés du dènoitde fâcheuses susceptibilités. Aussi dans le désarroi de leurs espérance ont iis été heureux de constater que le discours prononcé au n«m de S. M. Britannique , à l’occasion de la pro>ogation du parlement, te fait aucube mention particulière de la France. La reine , dit seulement, à propos des relations extérieures, a quelle elle e>t htu uns# de f enter que ses relations avec les puissances étrangères sont de nature à lui permettre d’envie nager avec confiance le maintien de la paix générale.» quant au gouvernement français , il n est pas I objet cette fois d une exception ofticirll# et les gens qui ver raient avec satisfaction une rupture éclater entre les deux pays , qui aui aient déjà vingt fois compromis la pax , si leurs attaquas avaient le don d’exprimer .'es vrais sentiments de la France , ont l'«ir de se préoccuper de la résuive des empires anglais , d'en être inquiets. Ils se demandent ce que dignifie ce parti pris de taire le nom d une intime alliée dans une circonstance aussi sol#n belle , oubliai t que h le discours avait parle de la France , ils affecteraient de ne voir dans les paroles delà reine , qu'une simple formule de politesse , sans rotorlame politique. Il en est qui vont même jusqu à se plaindre du silence gardé à notre égard , et qui yvoie.it on manque de courtoisie , presque un mauvais procédé de la part de lord Derby. Par malheur, toutes ces insinuations, si habilement présentées quelles soient, tombent devant le Lut capital du voyage de la reine dans les eaux de Cherbourg , qui en dit plus en faveur de 1 état heureux des relations entre les deux gouvernements , que les plus belles phrases de sympathie qu’aurait pu contenir le détour* du trône....
Le Sémaphore de Marseille (1827-1944)

À propos

Fondé en 1827 par les imprimeurs Joseph-François Feissat et Pierre Alexandre-Henri Demonchy, Le Sémaphore de Marseille est le plus ancien journal de Marseille et reçut notamment la contribution d’Émile Zola, qui en était le correspondant parisien. À l’origine généraliste, Le Sémaphore de Marseille se spécialise progressivement dans l’actualité maritime. Le quotidien disparait à la Libération.
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