Extrait du journal

trouver le représentant le plus capable de réparer en Italie le mal que noua y ont fait nos derniers ambaMadrurs II ne s agit pas de récriminer, de jeter feu et flammes parce que lo cabinet italien, considérant avant tout l'intérêt du moment. penche du côté de la Prusse et prête l’oreille aux propositions de Gastein. L'Indignation et la colère ne valent rien en diplomatie, et c’est A force d habileté seulement que noue arriverons à battre les émissaires de Bismark sur le terrain même qu’ils ont choisi, en démontrant à 1 Pâlie que sa prospérité et ea grandeur sont intimement liées à la grandeur et à la prospérité do la France et que sou Intérêt bien entendu est de se rapprocher non pas de 1 Allemagne, dont le grue répugne à ses généreux instiuc’s. mais du côté de la nation qui l a aidée a secouer la domination étrangère. 14 faut surtout bien faire comprendre à nos voisins de Florence et de Home que le parti de l't/aiuer» et de l’ultramontanisme, qui est hostile à l’Italie, ne constitue cher nous qu une infime minorité, plu bruyante que dangereuse, et qui ne tardera pas à perdre, si la République se maintient, le peu d influence qui lui reste malheureusement, au-delà des Alpes, on se fait illusion sur les forces de cette faction tapageuse; on la croit puissante parce quelle elle s'agite beaucoup, et c est pour se prémunir contre elle qu on adhère aux propositions de la Prusse. Le journal VItalie, qui se publie encore à Florence et qui recueille au dehors les symptômes favorables et défavorables, se garde bien de faire peser sur la France entière le reproche de nourrir des intentions hostiles à 1 existence de la nation italienne, mais les Italiens seraient, d'après lui, bien imprévoyants, s ils ne ie préoccupaient pas de l’éventualité d une surprise qui pourrait,à un jour donné, faire tomber le gouvernement de la France dans les mains d hommes qui rêvent encore des croisades. « Il n'est pas permis, dit l'Italie, de se faire Illusion sur les vues de ces hommes. L Univers n'annonçait-il pat, 1 y a trois jours, qu'une nouvelle pétition à présenter A 1 Assemblée, en faveur du Pape, est dj prête et quelle elle est peigne de plus de dix-huit mille électeurs ? » Voilà ce qui indispose notre ancienne alliée de 1859. ce qui l'irrite contre nous et qui lui fait accepter toutes sortes de combinaisons étrangères. K;le se défie de non* parce qu il plaît à quelques milliers de fanatiques d’agiter une question A jamais résolue et de couvrir de signature» plus ou moins authentiques des pétitions en faveur du pouvoir temporel. Si les diplomates français qui sont à Rome savent remplir leur mission, ils n’auront pas de peine à prouver au gouvernement italien que cotte agitation n a rien de sérieux, que les disciples de M. Veuillot font plus de bruit que de besogne et qu'ils ne sont ni forts nombreux, ni forts redoutables. — Alex. Lartigue...