Extrait du journal
De plus, M. Thiers vient de lui donner toute l'autorité de son talent et de son expérience dans son discours consulaire du S, en constatant que si la République a paru Impossible en France , si elle n'a pas réussi, c'est qne l’expérience n’en a jamais été fa;‘c que par des mains républicaines. Le chef du pouvoir exécutif, non plus qua ceux qui ont eu cette idem, t’a pas voulu qu’on vit dans ses paroles une épigramme La critique était loin de son esprit quand il les a prononcées. Aussi, en s’apercevant que sur les francs des exclusifs de la droite, on les interprétait dans un sens défavorable au principe lui-même, ainsi qu'aux républicain» inelligento de l'Aseemblée qui »e résignent, sans peine sinon sans regret, à se tenir en dehors de 1 action gouvernementale, s est-il empressé d'insister sur le côté sérieux de son option. Il n’a éto que juste, d'ailleurs, en constatant le désintéressement de la gauche, qui lai»»e 1 épreuve du régime républicain se faire par des mains autre* que les siennes , tt qui dans presque tontes les circonstances graves, n’a pas marchandé son appui à un gouvernement dont le personnel est, è tort ou k raison, en grande parti monarchique. La gaucho. k cet égard , a fait preuve de sens politique II serait temps que son exemple eût des imitateurs parmi les di-seteurs de l'opinion républicaine qui, en dehors d’elle, s’efforcent encore, on n® put comprendre dans quel intérêt, de susciter des embarras dans le sein de leur ’ asti, contre le» chefs actuels du gouvernement , d'entretenir ù l'égard de leur loyauté le*. plu injustes soupçons. Ce que comprennent si bien lee hommes éminents de la gauche, pour la plupart si accentués en tant que couleur de drapeau, il semble que les chefs subalternes, dont la propagande s éparpille en province sans but vraiment sérieux, devraient commencer k le sentir. Il faut espérer qu’ils ne tarderont pas à ee rendre à l’évidence, à avouer que le règne des violences et des sectes e»t passé, et qu’il est temps d’aborder les choses par leur côté raisonnable et pratique Nous souhaitons sincèrement, quant nous,que dans ce camp-là on n’abus plus de l'attaque envers les plus grandes Illustrations du paye et qu’on s'amende nu plus tôt, pour le bien de la cause qu'on veut servir Dans tous les ea» on se fait complètement illusion sur l’effet de ce» polémiques à outrance et de ce» personnalités regrettables Au moment où l’on s’imagine porter de terribles coups à des adversaires le pins souvent imaginaires et recueillir de précieuses adhésions dans la foule. on irrite seulement de redoutables ennemis, en leur fournissant des arguments difficiles à réfuter et en affaiblissant, quand on ne les paralyse pas toutk-f&i’t 1 action des libéraux sincères qui ne voie.nt levait que dal- l’acceptation d’un régime qui n’a paru jusqu’ici détestable.qu’à cause des procédés de ceux qui s’en «ont faite jusqu’ici les avocats Qui ne voit qu’une des pins grandes difflcnl’ès de l'établissement ‘de la République parmi nous, est précisément la prétention de I imposer quand même an pays, avec un ton de maître et seigneur, quant au fond on a toujours eu à compter avec le public français, ses mœurs douces et ses habitudes de liberté. Un peu moins de raideur irait bien à une minorité qui doit absent tout songer à gagner autour d’elle des sympathies, pour devenir elle-même majorité à son tour. Mai» une certaine ine fraction du parti républicain a vu les choses d’un œil différent. Quand tons le» partis, toutes les religions, toutes les sectes, depuis le commencement du monde, se sont évertués à s’attirer des adhésions, à recruter à traverse mille périls et à tout prix des prosélytes, cette fraction, jugeant, autrement 1 affaire, a procédé par vol® d exclusion et posé envers et contre tous la question d’indignité, comme si le personnel d’on parti devait tenir dans une légende de saints, ou que la République ne fût k ses yeux qu’un os à ronger Le malheur pour elle et pour l’opinion tout entière c est qu’on l’a prise au mot si bien qne la force des choses a amené cette cination en apparence auurmal®, mais au fond, logique et naîtrelle à beaucoup d’égards, constatée par le fotr, par la Liberté. par M. Tbiers. acceptée avec patriotisme par 1» gauche de l’Assemblée nationale et que consacre la formule, relia...
À propos
Fondé en 1827 par les imprimeurs Joseph-François Feissat et Pierre Alexandre-Henri Demonchy, Le Sémaphore de Marseille est le plus ancien journal de Marseille et reçut notamment la contribution d’Émile Zola, qui en était le correspondant parisien. À l’origine généraliste, Le Sémaphore de Marseille se spécialise progressivement dans l’actualité maritime. Le quotidien disparait à la Libération.
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