Extrait du journal

Les dernières nouvelles de Naples annoncent , sinon la fin des troubles des provinces parcourues par les bandes royalistes, du moins leur notable apaisement. Il parait encore que la résistance si énergiquement prolongée de Gaëte n’inquiète pas sérieusement le gouvernement du roi Victor-Emmanuel. Les correspondances de Turin font , avec raison , cette observation que la reddition de celte place , dont le bombardement a déjà commencé , n’est plus qu’une question de temps , du moment quelle elle ne change rien à latitude passive des puissances conservatrices do I Europe, et en particulier de 1 Autriche. S’il est vrai, du reste , que la France, l'Angleterre et la Russie aient conseillé à Fraiiço*s II d abandonner la terre italienne , il est probable que le jeune roi ne tardera pas do renoncer à une défense désormais inutile. On dit, en effet, qu'une note de Saint-Pétersbourg déclare que la défense est inopportune et ne peut amener aucun résultat , et que le gouvernement français , d accord avec le cabinet de Londres sur la question de Naples , a expédié à M. de Tinan l'ordre d’engager François 11 à partir. Ces nouvelles , encore à l létal de bruits , sont néanmoins très vraisemblables. C'est, en effet, par un sentiment de bienveillance envers la famille royale de Naples, que U Fran...