Extrait du journal
C était bien le moins tpi on 1 admit dans ces réunions où il jouait mi rôle si pâle, si insignifiant, puisqu’il était seul rançonné. Est-ce que jaunis les besoins du peuple furent écouté» dans ces simulacres de représentation nationale où la noblesse et le clergé se prélassaient dans leur» somptueux habits? Les états généraux avaient lieu, non pas à des époques réglées , mais à de rares intervalles , pour augmenter seulement les ressources financières de l’état; il s’v agit tait bien de lois, de règlements , d’intérêts publics et privés, de reformes judiciaires ! On n v parlait qui* de r/guéries, de bailliages , de communes à imposer, que de deniers a percevoir , (pie d'ojf.ouagemens, il'afflormcmcnt, de deniers établis p air le compte des ciguëries, de deniers imposes par les communautés . de deniers royaux , de captation . de tailles , de tout ce spis entre enfin dans le système de l’impôt. Dans les états particuliers des provinces . présides par le sénéchal d’abord, plus tard pu le premier président et par l'archevêque, ainsi que dans les et ils-généraux , il n’est question que d’argent , que de contribution ; ce- états clairant de simples conseils délibérant sur la répartition de l'impôt et l’on ose dire qu’alors la nation était mieux représentée qu’.iujoiird’hui. Dites plutôt qu’il v avait en France deux ordres privilégiés : la noblesse et le cierge, auxquels I ’•* t * t prodigue ùt se» faveurs , ses dignités , lesquels p ii riblés possesseur» d’immenses propriétés , ne pavaient rien au tré sur; et tandis que les nobles et les prêtres menaient une vie de luxe, il v avait à côte d’eux une autre classe corvéable et taillable; à cellelà , les exigeantes ruineuses du fisc les charges de toute espèce. Le sergent se découvrait en passant devant un manoir privilégie , et allait à deux pa» de là faire vendre le lit et 11 table du p livre paysan , qu’une mauvaise recolle empêchait de payer l'impôt. Voilà ce qui se passait à cette époque de liberté....
À propos
Fondé en 1827 par les imprimeurs Joseph-François Feissat et Pierre Alexandre-Henri Demonchy, Le Sémaphore de Marseille est le plus ancien journal de Marseille et reçut notamment la contribution d’Émile Zola, qui en était le correspondant parisien. À l’origine généraliste, Le Sémaphore de Marseille se spécialise progressivement dans l’actualité maritime. Le quotidien disparait à la Libération.
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