Extrait du journal

Nous avons reçu le compte-rendu des discussions parlementaires qui viennent d’avoir lieu à la chambre des communes et à la chambre des lords. On verra plus loin, par l’extrait que nous avons cru devoir reproduire des discours prononcés dans cette dernière assemblée au sujet des événements de Varsovie, quel éclatant témoignage de sympathie elle a donné à le cause polonaise. Le débat de la chambre des communes relatif b la Sardaigne, à la Savoie et A Nice n’a pas eu tout à fait la même importance ni la même solennité; ü n’offre pas moins un certain intérêt en ce qu'il donne la mesure des susceptibilités éveillées chez une fraction des représentants du peuple anglais, par nos récentes annexions et même des ombrages causés en Angleterre par les visées ambitieuses attribuées sans aucube raison à la France. Les craintes nées de ces fausses impressions méritent d’autant mieux d’être signalées, qu'elles sont à quelques égards partagées per les membres les plus éminents du cabinet et quo lord John Russell lui-même n en parait pas tout à fait exempt. Si M. Kinghke et sir Robert Peel, les deux orateurs les plus excentriques de la chambre des communes, si riche en fait de natures vives et originales, étaient fenils à les manifester, on pourrait ne pas les considérer comme très-graves, mais il n’en est pas de même quand c’est un .homme d’Etat comme lord Russell qui sembi’e en partie les accepter et qu’on le voit en tirer rer des conséquences de nature à faire entrevoir l’éventualité d’une rupture avec nous. Le ministre anglais a avoué, en effet, que 1 a cession de la Sardaigne à la France par 1* Italie « serait la fin de l‘alliance anglo français se. »...