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Le Sémaphore de Marseille, 23 novembre 1899

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Le Sémaphore de Marseille
23 novembre 1899


Extrait du journal

Il y a trois mois, les ouvriers du Creuset excités par les amis de M. Millerand, ministre du commerce, se mettaient en grève à brûle-point. De prétexte de grève, il n’y en avait pas. Mais qu’importait ! On avait besoin d’une diversion politique, en plein procès de Rennes, et on cherchait à détacher l’opinion publique de l'obsédante t affaire » qu’on escomptait terminer par un acquittement. Les journaux ministériels, c’est-à-dire toutes les feuilles dont les nuances vont du radicalisme le plus outré à l'anarchisme le plus troublant, soutinrent les grévistes en leurs revendications plus politiques qu’économiques . Mais comme celte agitation, inexpliquée et inexplicable, ne prenait pas tout le développement exigé, un agent de M. Millerand eut une idée géniale. Il proposa et il fit adopter une résolution si révolutionnaire quelle elle ressemblait à une de ces violences révoltes historiques dont nos annales nous ont gardé le sanglant souvenir....
Le Sémaphore de Marseille (1827-1944)

À propos

Fondé en 1827 par les imprimeurs Joseph-François Feissat et Pierre Alexandre-Henri Demonchy, Le Sémaphore de Marseille est le plus ancien journal de Marseille et reçut notamment la contribution d’Émile Zola, qui en était le correspondant parisien. À l’origine généraliste, Le Sémaphore de Marseille se spécialise progressivement dans l’actualité maritime. Le quotidien disparait à la Libération.
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