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Le Sémaphore de Marseille, 27 septembre 1879

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Le Sémaphore de Marseille
27 septembre 1879


Extrait du journal

Il nous est impossible de reconnaître des républicains dans les hommes qu’un enthousiasme aveugle porte à faire bon marché de toute dignité personnelle. Nous sommes de ceux qui s’associent de tout cœur aux sentiments exprimés par l’honorable M. Delibes, à l’Athénée méridional, à l’occasion de la réception des membres de la commission parlementaire d’Algérie. Mais, au fond, il ne faut pas trop s étonner de certaines anomalies dans la conduite d’une fraction toujours imprudente et on ne peut plus compromettante du parti républicain, qui s’imagine peut-être avec sincérité rester fidèle à la foi républicaine en subissant tout simplement l’influence des engouements de la démagogie césarienne. Entre cette démagogie et le socialisme il y a des affinités que les organes de la démocratie libérale ont souvent signalées. Les idées sont communes et il n’est pas surprenant que les agissements se ressemblent. C'est ce que le colore fait très bien sentir : « On retrouve, dit notre confrère, la trace de cette communauté d’idées dans le discours prononcé à Marseille par M. Louis Blanc et qui n'aurait point été déplacé dans la bouche d uu répariez affectant des sympathies pour la démocratie et la haine du cléricalisme, tel, par exemple, M. le prince Napoléon; aussi n'avons-nous pas été surpris de voir M. Louis Blanc s’exprimer sur le compte de ce dernier en termes presque élogieux, et nous nous sommes souvenus que les fortes tètes du radicalisme de 1318 — le mot n’était pas encore inventé — n’avaient jamais manifesté de préventions sérieuses contre le cousin de Napoléon, qui leur était au contraire sympathique par certains côtés. Et il faut ajouter que M. Louis Blanc lui-même fut porté en Corse, au moment des élections de 1848, sur une liste où figuraient les noms de MM. Jérôme Napoléon, Casablanca et Pietri. Les uns sont devenus canariens, l’autre est resté, démagogue, au fond, ils sont demeurés les uns et les antres, les ennemis de la liberté. »...
Le Sémaphore de Marseille (1827-1944)

À propos

Fondé en 1827 par les imprimeurs Joseph-François Feissat et Pierre Alexandre-Henri Demonchy, Le Sémaphore de Marseille est le plus ancien journal de Marseille et reçut notamment la contribution d’Émile Zola, qui en était le correspondant parisien. À l’origine généraliste, Le Sémaphore de Marseille se spécialise progressivement dans l’actualité maritime. Le quotidien disparait à la Libération.
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