Extrait du journal
Au sénat, M.Jde Gavardie a interpellé le gouvernement sur le relus de serment en justice. M. Humbert a répondu. Après une question de M. de Tréveneuc à M. le ministre de la marine sur la pension de retraite des vieux marins, le sénat s'est ajourné à demain. , Les grèves du Gard sont heureusement sur le point d'être terminées : les dépê ches annoncent que le plus grand nom bre des ouvriers a repris ses travaux. Les menées d'agitateurs suspects auront une fois encore échoué devant le bon sens et la solide raison des ouvriers, et, nous l'espérons aussi, devaat les concessions des compagnies aux demandes des tra vailleurs dans ce qu'elles peuvent avoir de légitime et de fondé, car il faut que chacun y mette du sien. Cette agitation gréviste du bassin du Gard aura donné lieu à une expérience nouvelle,, et assez instructive dans sa nouveauté. Quelques députés intransigeants se sont rendus sur les lieux avec le ferme désir d'étudier les causés de la grève et d'intervenir utile ment entre les ouvriers et les compagnies. Deux d'entr'eux, MM. Henry Maret et de Lanessan ont raconté pourquoi ils avaient échoué dans leur entreprise. Quand ils croyaient toucher au but, des meneurs venaient par derrière et défaisaient par leurs excitations haineuses tout ce qu'ils avaient fait. Les députés intransigeants, qui se flattaient peut-être comme jadis M. Henri Rochefort, de vider la question sociale en dix minutes, sont revenus de leur voyage avec la conviction que le problème n'est pas si facile à résoudre. Ils ont rapporté une autre conviction : c'est qu'aux yeux des socialistes, ils sont tout simplement des bourgeois et de vils réactionnaires. C'est ce qu'a dit à l'un d'eux, à Bessèges, le louche agitateur Fournière; c'est ce que leur ont répété, dimanche, à la salle Graffard, les prédica teurs du collectivisme qui ont traité les députés intransigeants, de « socialistes de carton ». Un, journal « bourgeois » s'est permis, paraît-il, d'appeler «vagabond », le socialiste Fournière. « Les vagabonds, s'est écrié un orateur indigné, sont M. Clémenceau et ses amis qui se promènent pour ne rien faire. » Il est vrai que les députés de l'extrême gauche sont allés à Bessèges pour s'occuper des ouvriers qui travaillent, et non des politiciens qui se contentent de pérorer dans les réunions....
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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