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Le Siècle, 1 octobre 1865

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Le Siècle
1 octobre 1865


Extrait du journal

SITUATION POLITIQUE EXTÉRIEURE, Lorsque le monde est sans grands événe ments, la parole est aux hommes. C'est ce qui a lieu aujourd'hui. Le discours du président Johnson aux: délégations du Sud, la lettre du cardinal Andréa sur les fautes* de la cour de Rome, remplacent le bruit fait par la convention de Gastein, par la découverte de la conspiration nationale d'Irlande et par la convocation de la grande diète hon groise. Le discours du président Johnson est le programme des destinées futures de l'Amérique =- Unie. Combien étaient dans l'erreur ceux qui pensaient qu'après avoir rétabli l'Union par les armes, on,allait l'affermir par la terreur ! La force a fini son rôle; on n'en appelle plus maintenant qu'aux bons sentiments mutuels, qu'aux intérêts bien entendus de chacun. Les soldats sont rentrés dans leurs foyers; les généraux sont redevenus citoyens; le bruit des ar mes a cessé de couvrir la voix de la raison, et le? dissidents peuvent mesurer dans le calme et.dans le silence détendue de la" faute qu'ils avaient faite. Mais ce n'est pas à eux! seuls à réfléchir : les vainqueurs doi vent penser qu'ils sont les frères des vaincus et se ' réjouir^ non d'avoir remporté la vic toire, mais d'avoir ramené à eux les mem bres dispersés do la même famille. La guerre gigantesque qui,a eu lieu ne. doit servir de base à aucune lésion pour personne ; elle. ne doit .être qu'une -éternelle leçon pour tous : c'est le souvenir vivant planant au-dessus de l'abîme où tout a failli sombrer.. « Je suis heureux-, a dit le président Johnson aux délégués du Sud, de voir ici aujourd'hui autour de moi une si grande quantité d'entre vous. Votre présence prouve un sentiment que j'ai du- plaisir à recon naître en vous. Je n'ignore pas qu'on a dit de moi que les aspérités de mon caractère étaient dures à supporter, que j'avais à sa tisfaire des pensées de vengeance, et que je ne devrais pas profiter de l'opportunité qui pourrait se présenter fortuitement pour contenter des instincts si méprisables. » » Mais, a t-il ajouté, si mes actes ne par lent pas pour moi et pour eux-mêmes, toutes les protestations que je pourrais faire main tenant seraient également inutiles. Mais, mes sieurs, si je me connais bien moi-même, comme je le crois, je sais que je suis un dos enfants du Sud, que j'aime son peuple,et que je ferai tout en mon pouvoir pour lui rendre le bonheur et la.prospérité dont il jouissait avant que la folie de quelques hommes égarés, en qui il avait mis sa confiance, l'eût engagé dans la fausse voie qui devait le conduire à...

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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