Extrait du journal

lumer. Il ne put retenir un léger cri de sur prise. Il retrouvait en elle la jeune femme qu'il avait rencontrée plusieurs fois sur le chemin voisin do la ferme, et qui n'avait pas voulu lui dire son nom. , ., Après la disparition du fermier, l!auberge se désemplit peu à peu. XI Le lendemain de ce jour, la ferme du père Blanchar avait pris un air de gala. Le couvert venait d'être mis ; la table brillait de linge blanc et d'une vaisselle en faïence d'une Irréprochable netteté. Les convives avaient été invités pour deux heures. , Le vicomte de Trailles désirait trop revoir la jolie fermière pour ne pas se montrer exact. - Deux heures sonnaient à une belle horloge à large balancier de cuivre, lorsque l'aboiement d'un gros chien de garde enchaîné dans la cour annonça l'arrivée d'un étranger. . i .C'était M. de Trailles. y* , Jean-Pierre se rendit au-devant de lui Le vicomte était à cheval. Le mari de Suzon, ayant recommandé l'ani mal au valet d'écurie, conduisit son convive jus qu'à la chambre du festin. Le Parisien s'attendait, à manger de )a ga lette. ' Mais comme la table fut bientôt garnie de poulets, de canards, et de pigeons à toutes les sauces, la galette n'était plus qu'un simple pré texte au repas. Le dîner fut bruyamment gai. Les convives paraissaient tous dans les meilleures dispositions d'appétit et de bùime humeur/ Cependant lè vicomte cherchait en vain parmi eux ,1a ravissante fermière. Il se hasarda à de mander de ses nouvelles et à s'informer des causes de son absence. — Ah bien oui ! dit le père Blanchar, est-ca que "Suzon a le temp3 de manger ? Qu'est ce...