Extrait du journal
noble baron de 01.. .n avait été insulté par l'enfant du boucher Buschel. < Le directeur de la police'd'Ekernfurde, au quel ce rapport fut transmis, était un Allemand nommé Kiéler, qui, pour se-faire pardonner son origine par le gouvernement danois, rem plissait ces fonctions avec un zèle impitoya ble. Aussi donna-t il l'ordre d'arrêter l'enfant et de le conduire à l'hôtel de ville pour y subir ûn châtiment corporel. D'après le code encore en vigueur dans les duchés, le directeur de police n'a pas le droit de prononcer un châtiment,, cette prérogative étant réservée à un magistrat spécial qui juge en dernier réssort. Seulement % directeur, comme peut le faire tout homme qui porte plainte, est autorisé à demander l'application de telle ou telle peine ; soit trois jours de pri son, au pain et à l'eau, soit la flagellation, soit un nombre déterminé de coups de bâton. Par exemple, un bourgeois a,été volé par sa servante, ou insulté ou diffaihé par elle, il porte plainte au magistrat; s'il s'agit de vol et que la servante ait quelques épargnes, qu'elle soit, solvable pour la valeur de la chose déro bée et de l'amende à payer, la punition, après le remboursement du larcin et l'acquittement de l'amende et des frais, sera de.quelques jours de prison, au pain Sec et à l'eau. Si elle est absolument insolvable et que le'maître le demande, l'emprisonnement sera'précédé d'une peine corporelle qui peut varier de cinq à quarante coups de verges. - Ce châtiment est appliqué dans une chambre de l'hôtel de ville ou dans la prison par des veilleurs ou gardes de nuit. J'ai tenu entre mes mains à Kiel le registre des condamnations prononcées depuis dix ans, et j'y ai pu consta ter que des filles de moins de douze ans 'ont été'flagellées ainsi pour des fautes qui, chez nous, seraient suffisamment punies par une forte réprimande. A Hambourg, ville libre, il n'y a pas très longtemps qu'un bourgeois, M. W...... fit don ner vingt-cinq coups de verges à une servante qui lui avait dérobé quelques bijoux, '...
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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