Extrait du journal
Déjà, dans un article qui a paru Je 15 février, le Siècle s'est occupé du projet de décret sur le régime financier des" lycées de l'Empire; il a fait connaître l'importance d'une question qui, sous le semblant d'une réforme fi nancière, touche à des intérêts immenses, aux plus grands intérêts d» la société française. Sentinelle vigilante, le Siècle s'est borné à pousser le cri de détresse, et pour ne pas éveiller les susceptibili té?, les passions politiques, il s'est abstenu, depuis, d'é lever des discussions. Mais il suivait pas à pas la marche, les phases diverses de la question, et aujourd'hui que sa . plainte à trouvé de l'écho dans la conscience et la haute raison de plusieurs chefs de la magistrature, il doit au public de lui faire connaître les diverses circonstances qui ont précédé le renvoi au conseil d'Etat du décret pré paré par le conseil impérial de l'instruction publique. Quelques jours après la publication de l'article du. Siècle qui révélait l'existence de ce funeste projet, le conseil impérial, malgré les obs,ervations respectueuses des chefs d'institution, des professeurs, de tous les homme? compétens, approuva le projet et confia le rap port à celui de ses membres qui se fait remarquer par le zèle le plus extravagant et le plus inexplicable contre la diffusion dos lumières et la propagation de l'instruction. Si nous sommes bien informés, dans les dernières séan ces du conseil, M. le ministre de l'instruction hésitait, et ce n'est qu'avec la plus grande répugnance qu'il a sou mis au chef de l'État le décret approuvé par le conseil. C'est à ce moment, dit-on, que sont intervenus les magistrats dont nous avons parlé. L'empereur, touché des observations qui lui étaient faites, a renvoyé le dé cret à l'examen du conseil d'Etat. Nous avons donc aujourd'hui le devoir d'examiner...
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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