Extrait du journal

Les obsèques de M. F. Pécaut, dont uns dépêche nous donnait hier un bref compte rendu, ont eu lieu mercredi dans le petit village béarnais de Salles-Mongiscard. Un long cortège d'amis, d'instituteurs et d'insti tutrices, d'universitaires, accourus de loin, de centaines de paysans coiffés du béret, de paysannes en longue mante, a suivi, à travers les sentiers rustiques,le cercueil porté à bras par les fermiers du voisinage. La cérémonie a été ouverte par M. Cornu, sous-préfet d'Orthez, qui en quelques paroles émues a rendu à M. Pécaut l'hommage d'une respectueuse affection. « Apôtre de tout bien, de toute vérité, à son contact on se ten tait meilleur, grandi, l'esprit et le cœur plu a ouverts. Le charme de sa causerie sans ap prêt exhalait une force persuasive et voua prenait tout entier. A son conseil, le devoir paraissait simple, aisé à discerner, plus aisô encore à accomplir. Sa belle et pure cons cience s'alliait à une perspicacité pénétrante et sûre. » Des discours ont été ensuite prononcés par le maire d'Orthez, par M. Fauré, inspecteur, d'académie à Pau, qui a donné lecture du té légramme suivant de M. Bourgeois, ministre de l'instruction publique : Veuillez vous faire,auprès de la famille de Félix Pécaut, l'interprète du profond regret personnel que me cause la mort de ce grand homme da bien. Léon Boïmbms. Enfin, après quelques paroles émues d'une ancienne élève de M. Pecaut, présidente de l'Association amicale des anciennes élèves de Fontenay, M. Buisson, ancien directeur de} l'enseignement primaire, professeur à la...