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Le Siècle, 6 février 1863

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Le Siècle
6 février 1863


Extrait du journal

PARLEMENT ANGLAIS. discours d'ouverture. « Milords et messieurs, » La reine nous ordonne de vous informer que, depuis votre dernière réunion, elle a donné son consentement au mariage de S. A. R. le prince de Galles avec S. A. R. la princesse Alexandra, fille du prince Christian de Dane mark", et Sa Majesté a conclu, en conséquence, un traité avec le roi de Danemark. Ce traité vous sera présenté. » Les preuves constantes que Sa Majesté a reçues' de votre attachement à sa personne et à sa famille, Lui donnent la persuasion que vous participerez h sa joie à l'occasion d'un événe ment si intéressant pour elle, et qui, avec la bénédiction divine, contribuera, elle l'espéra du moins, au bonheur de sa famille et au bienêtre du peuple. » La reine ne doute pas que vous la mettrez à même de pourvoir aux frais d'établissement que vous pourrez juger convenir au rang et à la dignité de l héritier présomptif de la cou ronne de ces royaumes. » Une révolution ayant eu lieu en Grèce, révolution par suite de laquelle le trône de ce royaume est devenu vacant, la nation grecque alexprimé le plus vif désir que le fils de S. M. le prince Alfred acceptât la couronne de la Grece. , 1 » Cette manifestation, non provoquée et toute spontanée dé bon vouloir vis-à-vis de Sa Ma jesté et de sa famille, et d'une appréciation lé gitime des bienfaits dus aux principes et à la pratique de la constitution anglaise, ne pou vait pas manquer d'être très agréable, et elle a profondément ému Sa Majesté; mais les engagemens diplomatiques de sa couronne, ainsi que d'autres puissantes considérations n'ont pas permis à Sa Majesté d'acquiescer à ce vœu général de la nation grecque. . » Sa Majesté a la confiance, toutefois, que les mêmes mobiles qui ont engagé la nation grecque à porter tout d'abord ses pensées sur S. A. R. le prince Alfred, pourront amener à...

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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