PRÉCÉDENT

Le Siècle, 7 avril 1901

SUIVANT

URL invalide

Le Siècle
7 avril 1901


Extrait du journal

FIN PROBABLE DE LA GREVE Marseille, 6 avril. — Les vingt membres com posant la délégation des ouvriers des quais se sont rendus cet après-midi chez le maire de Mar seille avec lequel ils se sont entretenus longue ment en attendant la réponse des patrons. Au cours de cette Téunion on a agité ,1a question dç savoir s'il ne serait pas préférable, plutôt que d'abandonner le principe de la journée de 8 heu res, da renoncer à la discussiontàe l'affiche roùge, et de reprendre le travail, quitte à déclarer plus tard une nouvelle grève à un moment plus oppor tun. A la suite de cette conférence les grévistes ont tenue une importante réunion. M. Emile Rey, leur président, après avoir exposé les difficultés de la situation actuelle, le désir manifesté par un bon nombre d'ouvriers de reprendre le travail; la perspective de pourparlers s'annonçant longs et difficiles pour des ouvriers depuis 37 jours en grève, a posé la question de savoir s'il n'y aurait pas lieu de mettre fin à la lutte présente et de reprendre le travail. Cette proposition a été mise aux voix, mais le vote fut difficile : numériquement, on ne put éta blir par mains levées le résultat exact du vote. Le président proposa alors aux partisans de la re prise du travail de se retirer. Les deux tiers, environ quittèrent la salle. Les partisans de la continuation de la grève, restés dans la salle, demandèrent la confirmation de ce vote. Aucune décision n'a donc été prise et le vote définitif ne sera acquis que dans la réunion qui aura lieu demain. Cette consultation qui accuse déjà une majorité en faveur de la fin de la grève, fait prévoir une reprise probable du travail pour mardi prochain . SECOURS AUX GRÉVISTES (De notre correspondant.) Montpellier, 6 avril. — Le conseil municipal de Montpellier vient de voter une somme de 600 fr. comme secours aux femmes et enfants des grévis tes de Marseille....

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

En savoir plus
Données de classification
  • drumont
  • waldeck-rousseau
  • loubet
  • gambetta
  • régis
  • labori
  • cambon
  • babinski
  • doumer
  • zanardelli
  • toulon
  • nice
  • londres
  • paris
  • alger
  • marseille
  • russie
  • montpellier
  • barcelone
  • france
  • parlement
  • la république
  • maison blanche
  • union postale
  • comité de la droite
  • critic