Extrait du journal

Trois. C'est dire que l'avis des amis les -plus passionnés de l'Italie n'avait pas prévalu. \En fait, quand les Trois se réunirent hier matin pour examiner le projet de réponse, leurs dispositions n'étdicnt point souriantes. Par exemple, on ne cachait pas dans l'entourage de M. Lloyd George que l'Italie, si elle persistait dans son attitude actuelle, allait, aux yeux de l'Angleterre, mettre fin au Pacte de Lon dres. Des concessions à faire, il n'en était pas question. Pour tout dire, la ré-, ponse, si ellëéût été nécessaire, eût été plus ferme qu'aimable. C'est à ce moment précis que la bonne, nouvelle fut apportée par M. Pichon. 'Nouvelle d'autant plus, satisfaisante que MM. Orlando et Sonnino, faisant preuve d'unie remarquable- largeur d'esprit, avaient décidé de revenir à Paris sans poser aucune condition. Sans doute cela ne signifie pas que le problème de Fiume soit résolu. H ri est pas le seul en Europe qui nous prépare des ennuis. Mais à chaque jour suffit sa peine. L'Italie nous revenant, chacun a aujourd'hui le droit de s'en féliciter, et notamment M. Clemenceau qui, en cette affaire, a vu plus clair que d'autres. Un Diplomate....