Extrait du journal

Nos lecteurs se souviennent qu'au mois de juin dernier nous avons appelé l'attention pu blique sur des faits très graves relatifs à la prison Mazas. Une polémique assez vive s'é tait engagée à ce sujet entre M. le préfet de polioe et notre jouraal. Pour y couper court, M. Carlier appela M. L. Perrée, notre rédacteur en chef, à faire partie de la commission chargée d'examiner l'état de la nouvelle prison cellulaire. Nous acceptâmes cette proposition avec empressement ; ce que nous désirons avant tout, c'est la vérité. Nous pouvons quelque fois nous tromper, mais nos lecteurs savent que nous n'avons jamais hésité à reconnaître une erreur. Nous publions plus bas, in extenso, le rap port de la commission. Ce rapport, notre ré dacteur en chef l'a signé, nous l'acceptons donc complètement et sans restriction. Nous sommes heureux de Yoir que l'administration n'aurait pas eu besoin de la publicité de nos réclamations pour remédier aux graves in convénient qui lui avaient déjà été signalés. Nous nous contenterons de répondre à ceux de nos confrères qui raillent agréablement notre conversion subite, qu'en admettant une exagération bien difficile à éviter dans les plaintes dont nous nous sommes Tendus, il y a un mois, les organes, nous n'aurions pas fait alors nos articles, ou du moins nous leur aurions donné une autre forme. Si les appareils de ventilation avaient (té modifiés comme Us sont près de l'être; Si la chemin-'e d'appel avait toujours fonctionné régulièrement ; Si les caves longitudinales avaient été privées de tout contact avec l'extérieur ; Si l'air n'avait jamais été sollicité à se mouvoir dans un sens opposé d celui de l'appel ; Si les détenus avaient tous du travail; S'ilsjivaient tous des livres ; Si les parloirs étaient considérablement modifiés; Si les détenus avaient des communica tions plus fréquentes avec des personnes du dehors, ministres du culte ou autres. A tous ces inconvéniens on a porté re mède ; nous espérons qu'ils ne se représen teront plus. Autant que personne nous tenons compte des difficultés de temps, nous savons com bien à l'exécution les meilleures intentions se trouvent paralysées. Ce que poss avons personnellement constaté, c'est beaucoup de bonne volonté et de désir de mieux faire ; à cette condition on peut compter sur notre loyal concours. Reste la question du système cellulaire en lui-même ; nous y reviendrons....