Extrait du journal
plus grand prix pour nous, c'étaient cinq ou ' six briques posées de champ dans un coin et formant le foyer. . Du feu,! nous pouvions faire du feu. Il est vrai qu'un foyer ne suffit pas pour faire du feu, il faut encore du bois à mettre dans le foyerDans une maison comme la nôtre, le bois n'était pas difficile à trouver, a n'y avait qu'à le prendre aux murailles et au toit, c'est-à-dire à tirer des branches des fagots et des bourrées, en ayant pour tout soin de prendre ces branches çà et là", de manière à ne pas compromettre la solidité de notre maison. , Cela fut vite fait, et une flamme claire ne tarda pas à briller en pétillant joyeusement au-dessus de notre âtre. Ah 1 le beau feu 1 le bon feu 1 Il est vrai qu'il ne brûlait pas sans famée, et que celle ci, ne montant pas dans une cheminée, se répandait dans la hutte ; mais que nous importait : c'était de la tlamme,«> c'était de la chaleur que nous voulions. Pendant que, couché sur les deux mains, je soufflais le feu, les chiens s'étaient assis autour du foyer, et gravement sur leur der rière, le cou tendu, ils présentaient leur ven tre mouillé et glacé au rayonnement de la flamme. Bientôt Jôli-Cœur écarta la Veste de son maître, et, mettant prudemment le bout du nez dehors, il regarda où il se trouvait ; ras suré par son examen, il sauta vivement à terre, et, prenant la meilleure place devant le feu, il présenta à la flamme ses deux pe tites mains tremblotantes. Nous étions assurés maintenant de ne pas mourir de froid, mais la question de la faim n'était pas résolue. Il n'y avait dans cette cabane hospitalière ni huche à pain ni fourneau avec des casse roles chantantes. Heureusement, notre maître était homme de précaution et d'expérience : le matin, avant que je fusse levé, il avait fait ses pro visions de route: une miche de pain et un petit morceau dé fromage ; mais ce n'était pas le moment de.se montrer exigeant ou difficile; aussi, quand nous vîmes apparaître la miche, y eut-il chez nous tous un vif Mouvement dé satisfaction....
À propos
Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.
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