PRÉCÉDENT

Le Siècle, 11 décembre 1840

SUIVANT

URL invalide

Le Siècle
11 décembre 1840


Extrait du journal

raient pas regardé comme un devoir de rendre plus honorable et plus facile à ce parti la tâche dont il s'était chargé? Èst-çe qu'ils n'auraient pas adouci, à sa considération, les clauses d'un, traité in jurieux pour la France et nuisible à ses intérêts? Est-ce qu'ils n'au raient pas jugé d'une bonne politique, pour la stabilité-de cette paix en apparence tant souhaitée,de lui concéder ce qu'ils-refusaient au paravant? Mais non, rien de semblable : plus les concessiops de notre côté ont été grandes, et plus, de l'autre, les exigences se sont accrues, l'insolence est devenue inlolérable. Quelle preuve plus éclatante d'hostilité ou de mauvais vouloir pourraient attendre ces royalistes extravagansquise persuadentepcore qu'on leur sait gré à Vienne oq à Berlin d'être d'une nuance révolutionnaire plutôt que'd'une autre, et à Londre^.d'être un compoaé de plusieurs défections, au lieu d'appartenir franchement, soit à la gauche, soit à la droite. Ce dont on leur sait gré sur le continent, c'est de travailler de tous leurs efforts à démolir la révolution. Ce dont an leur sait gré en Angleterre, c'est de ruiner moralement dans le monde entier l'influence du nom français. Voilà le double service qu'ils rendent à nos ennemis, voilà ce qui leur attire cette bienveillance ironique dont ils sont si vains. Mais quel fait vient attester qu'on a pour eux au-dehors ces égards et cette estime dont ils aiment à se prévaloir? Aveugles ceux qui ne voient pas qu'on cherche à nous diviser chez nous après nous avoir affaiblis et isolés en Europe ! La France a cruellement expié, il y a ving cinq ans. l'aveuglement et les torts de ceux qui ont cru qu'elle pouvait sans danger et sans déshonneur séparer sa cause de celle de Napoléon malheureux. Savons-nous quelles calamités pourraient suivre un jour le crime de ceux qui auraient poussé le gouvernement à séparer sa cause de celle de la France !....

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

En savoir plus
Données de classification
  • napoléon
  • jaubert
  • arfs
  • dopart
  • gebauer
  • midas
  • france h alexandrie
  • cochelet
  • kreutzer
  • guizot
  • france
  • syrie
  • angleterre
  • europe
  • russie
  • paris
  • egypte
  • alexandrie
  • vienne
  • autriche
  • conservatoire