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Le Siècle, 13 mai 1881

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Le Siècle
13 mai 1881


Extrait du journal

ont a réduire, fidèles & une tactique sécula'ife; n'ont pas tenté contre elles jusqu'à ce moment d'action décisive^ si les uses se dérobent, si . les autres se soumettent, c'est à la discipline, i c'est à l'énergie du soldat, autant qu'à la pré voyance du commandement qu'il convient d'en faire honneur. (Très bien 1 très bien 1) Nous ne savons, messieurs, quelles épreuves 'nouvelles sont encore réservées à nos troupes; le terrain difficile dans lequel elles sont engagées* la persistance extraordinaire du mauvais, temps, 'ont forcément ralenti l'exécution du plan de cam pagne, sans cependant le modifier; mais il est permis d'espérer, & cette heure, quoi qu'il arrive, un dénouement prochain des opérations mili taires. Une autre phase va s'ouvrir : celle des négo ciations. En entrant en Tunisie nous marchions^ ainsi que nous l'avons déclaré au parlement, à la poursuite d'un double but : châtier et réduire ces tribus insoumises qui depuis deux ans fati guent notre frontière algérienne de leurs incusions, et prendre pour l'avenir nos garanties. Les sacrifices que la France s'impose en ce moment pour la sécurité de sa grande colonie africaine ne seraient pas suffisamment payés d'une soumission apparente ou précaire, ou de promesses vite oubliées. (Très-bien 1 très-bien I à gauche.) 11 faut a notre sûreté des gages durables. (Nouvelle approbation.) C'est au bey de Tunis que nous les deman dons. Nous n'en voulons ni a son territoire ni à son trône. La République française a répudié solennel lement, en commençant cette expédition, toUt projet d'annexion, toute idée de conquête : elle renouvelle, a cette heure où le dénouement est proche, les mêmes déclarations. Mais le gouvernement du bey de Tunis est tenu de nous laisser prendre sur son territoire, pour la sauvegarde de nos possessions et dans la limite de nos intérêts, les mesures de précau tion qu'il est manifestement hors d'état d'assurer par ses propres forces. Des conventions formelles devront mettre à l'abri des retours hostiles et des aventures notre légitime influence dans la régence. Nous espérons que le bey en reconnaîtra lui-même la nécessité et le bienfait, et que nous pourrons ainsi mettre fin à un différend qui ne regarde que la France, qui ne met en jeu qu'un intérêt français et que la France a le droit de résoudre seule avec le bey, dans cet esprit do justice, de modération, de respect scrupuleux du droit européen qui ins pire toute la politique du gouvernement de la République. -"■I — ' . ML I — ... LES PLAINTES DES ITALIENS...

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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