Extrait du journal

Le budget de ces pauvres gens u 'at teint pas toujours 15 francs par jour. Si l'on en'tire les 2 francs quotidiens que prélève la cruelle S.T.C.R.P., les 2 ou 3 francs destinés au propriétaire, il demeuro 10 francs pour les deux repas, les vêtements, l'éclairage et' le chauffage. Eh bien! Ce n'est pas assez. H faut qu'on le sache. Ce ne sera pas assez, cet hiver. # #* J'ai dit: le ministère Se l'Intérieur et l'Assistance publique. Ils doivent dès maintenant songer à cent mille convives dont le couvert n'est pas mis. Il faut rouvrir les restaurants po pulaires. Cela fera erier certains mastroqùets qui font payer de mauvais repas 6 fr. Cela fera protester des mercantis qui exploitent les petites ouvrières au Sentier et les étudiants, eux-mêmes, au Quartier Latin. Mais cela fera baisser les prix. La politique des prix? Il n'y en a plus qu'une: c'est la concurrence des restaurants populaires, tels que nous les avons connus après la guerre, c'est la concurrence des baraques, dites Vilgrain: Tout cela bien administré^ peut donner des bénéfices, ne rien coûter à l'Etat. Cherchez un administrateur. Il y en a. Nous demandons qu'avant l'hiver cent baraques Adrian élevées, dans tous les quartiers de Paris et: de la banlieue assurent à la midinette, à la femme seule, au petit rentier, au petit employé, le repas chaud et h bon marché .auquel ils ont droit, comme tout le monde. ' L. rigueur,...