Extrait du journal

Le cas du comte de Paris inquiète le Monde. On sait que le prétendant à chargé un de ses secrétaires de flétrir la République (le mot est du Gaulois) à la réunion de la presse royaliste. Le Siècle a relevé ces attaques inconvenantes en faisant observer que, si le gouverne ment répondait à la flétrissure du prince par un bon décret d'expulsion, le prince n'aurait que ce qu'il mérite. Cette menace scandalise le Monde. La feuille royaliste et cléricale assure que nous avons tort d'apprécier le discours du secrétaire du prétendant « sur une sim ple analyse ». L'analyse n'est pourtant pas suspecte ; nous l'avons prise dans un journal royaliste. Mais le Monde s'empresse de publier le texte du dis cours de M. Auguste Boucher, afin que cette manifestation ne soit plus jugée sur une simple analyse. Or, que dit l'envoyé' du prince? Il dénonce « les sottises fatales de ce gouvernement qui agite la France, qui l'opprime, qui l'af faiblit, qui la souille et qui l'isole. » C'est encore plus violent que ne l'avait fait supposer le compte-rendu du Gaulois, et le Monde ne nie pas que l'auteur n'ait pris la parole au nom du prince. Nous ne pouvons donc que maintenir nos précédentes observations. Un gou vernement doit:il supporter qu'un pré...