Extrait du journal

RÉSUMÉ DE LA DISCUSSION DE L'ADRESSE ' AU CORPS LÉGISLATIF. DÉBATS SCR LA LIBERTÉ. Le silence des peuples est la leçon des rois ; c'est aussi la leçon des assemblées. Deux an nées de bruit, sinon de mouvement, ont fati gué le sénat. Il a voté sans phrases l'adresse de 1863, L'opinion publique a agi quant à lui comme il a agi pour l'adresse : elle s'est tue ; mais il ne faudrait pas inférer de son silence qu'elle n'est point profondément émue. Nous ne craignons pas de dire qu'en abdiquant pour ainsi dire l'initiative de langage qu'elle avait prise, la première des as semblées de l'empire ne s'est pas conservée dans la position qu'elle avait gagnée pendant les discussions précédentes. Ceux qui espé raient dans l'avenir du régime parlementaire ne se sont plus trouvés qu'en face du corps législatif.'Celui-ci, qui en 1861 et en 1862 n'avait occupé que le second rang, a pu na turellement, et sans aucuns efforts, avoir le premier. . , S'est-il montré à la hauteur de celte si tuation? C'est ce que les discussions sur la liberté, sur la Pologne, sur le Mexique, sur l'Italie et sur les circonscriptions électorales n'ont pas établi. Un seul orateur, M. Jules Favre, nous semble avoir,soutenu la vieille renommée de l'éloquencé française dans la plupart de ces débats. Sans lui, l'avenir n'aurait rien à citer de la dernière adresse du corps législatif qui va se séparer en 1863. Parlons d'abord du débat sur la liberté. Nul n'adore plus que nous la liberté, nul n'est plus que nous disposé à faire des sa crifices à cette idole véritablement sacrée. Mais il ne suffit pas qu'on la prenne comme drapeau pour que nous soyons ^convain cus d'avoir en face de nous la liberté...