Extrait du journal

Lei tristesses du « Times » A propos de M. le comte d'Aubigny, dont nous annonçons plus haut la mise en dis ponibilité, le correspondant parisien du Ti mes se croit obligé de nous prodiguer les avis charitables. Il déplore que le ministre des affaires étrangères de France «encou rage la défiante attitude de son envoyé en Egypte, qui provoquera des représailles anglaises». Il faut avant tout de la concilia tion, ainsi du moins nous l'assure l'excellent homme. Cette conciliation, bien entendu, doit être accomplie par nous, à nos frais, par notre humiliation, sans que l'Angle terre daigne même nous accorder un remerciaient. Mais le Times a grand tort de croire que M. d'Aubigny s'en va pour les motifs qui ont amené le départ de M. Barrère. Celui-ci n'a quitté l'Egypte que pour un avancement de carrière, et nous eussions souhaité que M. d'Aubigny en fit autant. Tout le monde ne peut pas d'ail leurs, comme l'Angleterre, faire servir deux fois ses agents : M. Scott a été en 1887 obligé de fuir l'Egypte après un ridicule essai ; on le remet sur table pour qu'il soit consommé jusqu'à l'os. Mais il ne fera p as bonne figure. Nous préférons avoir là-bas un personnel nouveau, certains que nous sommes d'y avoir une tradition....