Extrait du journal

parce qu'il désirait donner des preuves de patience, comme il sied à un pays qui a acheté sa liberté au prix de son sang, qui a prospéré grâce aux sympathies de l'Eu rope, et qui a, dans toutes les circonstances, protégé et respecté les droits des autres pays comme les siens propres. « Mais* ajoute le roi Milan, les mauvais traitements que l'on a fait subir avec inten tion à des sujets serbes en Bulgarie, les me sures prises pour fermer la frontière, et la concentration à la frontière serbe de masses de volontaires indisciplinés qui ont attaqué à main armée, non seulement les populations de la frontière, mais aussi l'armée serbe, tous ces faits constituent une provocation intentionnelle, que les intérêts les plus sa crés du pays, la dignité du peuple serbe et l'honneur des armes de la Serbie défendeDt au roi Milan de supporter. » Telles sont, dit en terminant le roi, les raisons pour lesquelles j'ai accepté l'état d'hostilité publique créé par le gouverne ment bulgare et ordonné à ma fidèle et brave armée de franchir la frontière de la Principauté. Le triomphe de la juste cause des Serbes ne dépend donc plus que du sort des armes, du courage de l'armée et de là protection du Tout-Puissant. » En faisant connaître cet état de choses à mon cher peuple, je compte, dans ces graves circonstances, sur son amour pour la patrie et sur son dévouement à la sainte cause de la Serbie. » Vienne, 14 novembre. La Délégation hongroise a adopté le bud get du ministère des affaires étrangères. Répondant à une question de M. Falk, le ministre a dit que, d'après des renseigne ments reçus du représentant de l'Autriche' Qeugrie à Nisch, la déclaration de guerre de la Serbie avait été envoyée hier à Sofia, vu que les Serbes avaient été attaqués à la frontière par les Bulgares. Le ministre a ajouté que ce fait était con firmé par le représentant de la Serbie à Vienne, et que, par conséquent, il était pror bable que les troupes serbes avaient déjà franchi la frontière bulgare....