Extrait du journal

Nous empruntons à la Gazette des Tribunaux les détails suivans sur l'événement du faubourg Saint-Antoine : « Arrêté aussitôt par les gardes municipaux échelonnés sur le passage du régiment, l'individu qui venait de se rendre coupable de cette ten tative insensée a été conduit au poste de la place Saint-Antoine, tandis que, sur le lieu même de l'attentat, on ramassait une paire de pistolets de fort calibre, dont l'un encore noirci de poudre venait de faire feu, et dont l'autre se trouvait encore chargé. « Je suis fâché de l'avoir manqué ! » telles furent les premières paroles qu'd prononça en entrant au poste ; mais bientôt, changeant de système, et lorsque MM. Jaequemain etLaumond, commissaires de police du quartier, procédèrent à son premier interrogatoire, il déclara qu'il ne savait pourquoi on l'ac cusait d'avoir voulu attenter à la vie du prince : « J'étais là comme tous les. autres curieux; dit-il, mais ce n'est pas moi qui ai tiré. » En vain lui objecta-t-on que tout le monde l'avait vu, qu'il avait été saisi sur le fait, qu'il avait exprimé, en arrivant au poste et en présence de l'officier de...